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11 mai 2009

Travail : souffrance ou épanouissement ?

On a rarement vu une élection présidentielle française se focaliser autant sur la question du travail que celle de mai 2007. En tout cas, le sens que chaque individu accorde au travail, la satisfaction qu’il est en droit d’y trouver et qu’il y trouve – ou non était bel et bien au cœur du débat.

Dans sa quête de réalisation de soi, l’individu trouve-t-il dans les sociétés modernes un terrain propice ou y rencontre-t-il des limites structurelles qui entravent ses aspirations ?

QUAND LE TRAVAIL RIME AVEC SOUFFRANCE 

Harcèlement moral 

Selon l’Institut de Veille Sanitaire, 21,5 % des maladies professionnelles sont liées à la souffrance psychique (source : l’Expansion, octobre 08).

La consultation spécialisée ‘‘Souffrance au travail’’ est toute nouvelle et ne compte encore que 6 consultations en France, toutes en région parisienne. Marie Pezé, qui a créé la première à Nanterre, raconte que le harcèlement est bien loin du simple pervers et de sa victime et que, dans 90 % des cas, on est en présence de harcèlement stratégique. D’autant qu’en 1998, avec le livre ‘‘Le Harcèlement moral’’ de Marie-France Hirigoyen, ces nouvelles victimes avaient enfin trouvé un modèle de comparaison. ‘‘Je voyais arriver les gens, livre en main, disant : là, page 90, c’est moi !’’ a confié Marie Pezé. Mais ce n’est qu’en 2001 que la loi a reconnu une nouvelle catégorie de victimes : les harcelés. Très peu de gens peuvent tenir. Sur le long terme, ces personnes présentent des mêmes traumatismes psychologiques que les victimes d’attentats dans le RER.

Stress face aux objectifs 

Selon l’INRS, ce nouveau mal du siècle frappe sans distinction toutes les catégories socioprofessionnelles. Dans notre pays, le stress est devenu un enjeu de santé publique.

Les salariés doivent plus souvent travailler dans l’urgence pour s’adapter aux exigences fixées par la clientèle. Même si elle a diminuée ces dernières années, la part de ceux qui disent devoir toujours ou souvent se dépêcher atteint 48 % en 2005.

Les travailleurs doivent également faire preuve de toujours plus d’implication dans leur travail. Les organisations du travail moderne les rendent responsables du contrôle de la qualité de leur propre production, ce qui accroît leur sentiment de responsabilité et représente une source importante de stress et de tensions potentielles.

Pour faire face à la réalité, de plus en plus de personnes se tournent vers de ‘‘dangereuses solutions miracles’’ : caféine, somnifères, anxiolytiques, cocaïne, alcool, psychotropes, …

‘‘Boire m’aidait à bosser, je me sentais léger, je n’éprouvais plus l’angoisse des objectifs’’ (Paul, 37 ans, cadre commercial).

Souffrance physique 

Cependant, certaines personnes tiennent le coup psychologiquement, mais c’est le corps qui craque. La pénibilité physique a eu tendance à se stabiliser ces dernières années pour toutes les catégories socioprofessionnelles, sauf pour les ouvriers, pour lesquels elle continue d’augmenter. Les exigences de productivité et les cadences de travail de plus en plus élevées, les délais de production de plus en plus courts et les tâches répétitives usent petit à petit, parfois jusqu’à entraîner des handicaps. Une patiente de Marie Pezé lui confie ‘‘les filles pètent les plombs, jettent tout par terre, un brancard est même prévu dans le vestiaire. Les ouvrières ont toutes une barre de Lexomil dans les poches ; aussi du sparadrap, car visser 1200 pots/heure esquinte les mains et les ampoules sont nombreuses’’. Pourtant, cette patiente est ‘‘extrêmement équilibrée’’. Elle pratique le yoga et la natation pour maîtriser la douleur, mais cela ne suffit pas. Les yeux usés, une opération du maxillaire, un genou cassé, des polypes intestinaux, des fibroses, des tendinites, une opération du canal carpien … et la liste n’est pas finie. A 51 ans, elle prend 10 médicaments par jour. Malgré cela, elle continue, en attendant d’être classée en invalidité partielle.

Le nombre d’accidents du travail a largement diminué depuis la seconde guerre mondiale, mais les accidents graves ont augmenté de plus de 13 % entre 1997 et 2004. 

L'EPANOUISSEMENT AU TRAVAIL, C'EST POSSIBLE !!

Le travail, nous nous en plaignons, mais nous sommes heureux d’en avoir ; nous le recherchons mais en souffrons, parfois jusqu'à la dépression ; le suicide;  nous l’aimons pour autre chose : l’argent, le prestige, le goût de la conquête, des nouvelles amitiés, des remèdes à l’ennui mais aussi pour lui-même.

L'épanouissement selon Hegel

Par ailleurs c’est grâce lui que nous modelons le monde à notre image, que nous prenons conscience de nos forces et nos limites Hegel le prouve dans sa Phénoménologie de l’esprit, à travers la dialectique du maître et de l’esclave. Dans une société aristocrate, pendant que le maître demeure oisif, l’esclave progresse dans sa maîtrise de lui-même et du monde. Hegel systématise ainsi ce mouvement qui, à travers la révolution française et le développement de l’industrie, a fait du travail la valeur centrale de notre civilisation moderne.

L'épanouissement selon Karl Marx

Karl Marx, grand lecteur de Hegel, approfondit cette pensée.  Il nous distingue de l’animal : l’homme en transformant la nature, subordonne à sa volonté un but conscient qu’il a d’abord à imaginer .Bref, le travail selon Karl Marx , un bien trop précieux pour en faire une cause de souffrance.

Karl Marx défend que le travail ne doit pas être perçu uniquement comme « un sacrifice », il apporte des rémunération qui permettent d’acheter des biens de consommations,  des services, des loisirs, qui sont propices à l’épanouissement personnel. L’argent, d’autre part, constitue un retour en temps réel de la performance. C’est une façon d’être reconnu.

L'épanouissement, comment est-ce possible ?

Le prestige et le goût à la conquête sont  généralement des moteurs pour les cadres qui aime se voir offrir des missions et responsabilités ainsi l’indique Jean-Christophe Conti, vice président d’Europe de Yahoo Publisher Group « Pour moi réussir un challenge signifie faire progresser l’entreprise et avoir un impact sur son évolution .Quand, par exemple, je suis applaudi par le board parce que j’ai réussi à signé un gros deal, ce n’est pas désagréable! C’est même très motivant. »

Le travail permet d’entretenir des relations sociales que se soit au niveau des supérieurs, des collègues, des clients etc… Le travail nous donne une identité en fonction de la place que l’on a dans l’entreprise. C’est à travers cela que l’homme crée des relations sociales en tissant des liens avec généralement des gens qui ont le même rang social. Le travail est donc le fait social par excellence.

Le travail permet de fuir le malheur ou plutôt de l’oublier. Pour cela il faut une application totale. Dans ce cas là, la personne ne considère pas l’oubli que procure la répétition des gestes effectués dans le cadre du travail comme une aliénation mais comme une libération. Vertu curative de l’effort .Quand on est malheureux le travail peut faire du bien. Arriver à mettre son énergie dans une action précise est très important. On s’épanoui dans le « faire ».

Le travail a une nature dialectique, en ce qu’il unit du négatif et du positif. Il fait souffrir mais nous élève au-dessus de notre animalité. On travail par obligation ou pour l’argent, mais, en même temps, on peut se réaliser et être heureux. Chacun travail pour assouvir ces propres besoin et ceux d’autrui. Jamais les contradictions n’ont été mieux exprimées. 

Bibliographie :

Ø  BENZ, Stéphanie ; HAQUET Charles-Emmanuel ; HENNEBELLE Isabelle – Dossier : Stop à la violence au travail – l’Expansion ; Octobre 2008 ; n°734 ; p32-68

Ø  MAURUS, Véronique – Horizons : Les harcelés du travail – Le Monde – 26 avril 2005

Ø  DORIVAL, Camille – Conditions de travail : les nouvelles contraintes – Alternatives économiques ; février 2007 ; n°255 ; p61-

Ø GILSON, Martine ; FLEURY, Claire ; NORA, Dominique ; et al – Dossier : tous stressés – Le Nouvel Observateur – 13-19 mars 2008 ; p 14-30

Ø  PARIENTY, Arnaud – L’organisation du travail a t elle vraiment changée ? – Alternatives économiques ; juillet 2005 ; n°238 ; p 80-83

Ø  VICENT, Catherine – Mal de vivre à la centrale nucléaire – Le Monde – 5 avril 2005 ; p 3

Ø  LA VEGA, Xavier de – Le travail sans dessus dessous – Les Grands Dossiers des Sciences Humaines ; mars/mai 2008 ; n°10 ; p36-39

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27 avril 2009

Le drame des suicides au travail

Le drame des suicides au travail

Aujourd’hui, en France, une personne par jour se suicide sur son lieu de travail. Face à ce phénomène de société, les tabous commencent seulement à se lever.

  Début 2007, un technicien de 44 ans du technocentre de Renault, dans les Yvelines, s’est donné la mort à son travail. C’était quelques mois avant le suicide d’un autre salarié de 39 ans qui s’était jeté de cinq étages du bâtiment principal du technocentre. Au total, quatre suicides en deux ans dans la même entreprise. Une source syndicale dira qu’il subissait un surmenage professionnel. On retrouvera une lettre dans laquelle il liait son acte à ses conditions de travail. Triste constat aussi chez PSA, où l’on recensait en 2007 six suicides, dont deux sur le lieu de travail. A l’heure où l’on parle de plus en plus du stress en entreprise et de la crise financière, l’emploi serait-il devenu assassin ? Face à ce constat amer, nous n’aurions qu’une seule question a nous poser : En quoi les suicides sur le lieu de travail sont-ils devenus un phénomène de société ?

A l’origine, la peur de perdre son emploi

  Aujourd’hui, pour certains, il est difficile de faire la part des choses entre travail et vie privée. Les principales causes ? Les nouvelles formes d’organisation du travail. Tout comme le dit la devise : « Travailler plus pour gagner plus ». Sous l’apparition de la crise financière et de la compétitivité, on ne menace plus directement le salarié. Le salarié, lui, subit des contraintes d’horaires absolument inacceptables et impossibles à respecter, l’entraîne le plus souvent à se sous estimer. « Ils ont le sentiment d’avoir fait un mauvais boulot. La peur de perdre son emploi et la crise actuelle sont les leviers de soumissions » commente Annie Thébaud-Mony, psychanalyste.
  D’autres, ont peur d’être au chômage et de tomber dans la précarité. D’autant plus qu’actuellement, en France, on recense de plus en plus de cas de pauvreté.
Au travail, on peut constater que la solidarité et les échanges entre salariés se font rare. C’est chacun pour soi, le collectif n’existe plus, la rivalité entre employés s’installe… Ce phénomène n’épargne aucun secteur, toutes sortes d’entreprises sont concernées. « Or la meilleure façon de dominer, c’est de diviser les gens » explique Stéphane Lauer, journaliste, Le Monde.
  L’apparition d’un stress chronique peut évoluer en un état dépressif et peut engendrer le passage à l’acte suicidaire. L’intensification du travail, le harcèlement sexuel ou moral, les violences physiques ou psychologiques y sont pour beaucoup de choses…
  Si aujourd’hui, il n’existe aucune statistique officielle, des spécialistes recenseraient 300 à 400 suicides par an liés aux conditions de travail. Seule, une étude en 2003, réalisée dans le secteur de la Basse-Normandie, a révélé 107 cas de suicides ou tentatives de suicide en lien avec le travail, sur la période de 1997 à 2001. Le suicide au travail devient petit à petit un fait de société bien réel, car il y a de moins en moins de cas isolés.

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Harcèlement, pression…conduisent parfois au geste fatal.

Le lieu où l’on se donne la mort n’est jamais anodin

  Pour remédier à ce réel problème de société,  les entreprises n’ont cessé de trouver des solutions afin de prévenir ces drames.
  Certaines entreprises comme EDF ont choisi d’instaurer un management de proximité justifié par un meilleur moyen de déceler la genèse des problèmes liés au travail. Celle-ci a aussi mis en place un observatoire de la qualité de vie au travail ou chaque personne que ce soit le patron, le médecin du travail ou le salarié joue le rôle d’écoutant. Un numéro vert à aussi été mis à disposition pour mieux comprendre leur mal être.
Selon Stéphane Lauer, les entreprises devraient revoir l’organisation du travail pour contribuer à surmonter la question des suicides. En effet celles-ci devraient intégrer la santé mentale dans la réflexion sur les nuisances professionnelles.  Pour prévenir ce risque il parait aussi nécessaire d’augmenter le nombre de consultations auprès des médecins du travail, d’améliorer la communication entre les salariés, services et hiérarchie. Mais le plus important au sein d’une entreprise est de rompre le silence. Le législateur devrait repenser le rôle du médecin du travail en le formant au soutien médico-psychologique.
  Malgré toutes ces actions qui permettent de prévenir ce nouveau phénomène de société qui ne cesse d’accroître il y a des limites à ces solutions.

Un sujet tabou

  Selon Xavier Bertrand, il y a une approche trop restrictive des suicides car le suicide au travail n’est selon lui, pas uniquement dû aux conditions de travail. Certaines entreprises accusent les victimes d’avoir des problèmes personnels et psychologiques ce qui ne facilite pas la prise en compte du suicide comme un accident du travail.  Le suicide au travail est encore de nos jours un sujet tabou et les syndicats n’en parlent pas ; très peu de personnes sont informées. De plus pour mettre en place toutes ces démarches il faut du temps. Les personnes souhaitant se faire suivre doivent accepter leur situation et surtout accepter d’en parler. Ca n’est pas toujours facile et certaines d’entre elles préfèrent se taire plutôt que de dévoiler leur profond mal être, peut-être par peur de représailles de leur patron ou tout simplement par pudeur.
Le patron joue un rôle primordial dans la prévention de ses risques, reprenons l’exemple d’EDF, le médecin et les salariés tout comme le patron doivent accepter de jouer le rôle d’écoutant ce qui n’est pas chose facile.
Les mentalités évoluent mais le suicide sur le lieu de travail reste encore trop tabou pour permettre l’accroissement de ces solutions qui portent pourtant leurs fruits.

Photo2 Amélie Louvier,Infirmière de la santé au travail dans une industrie de transformation de bois de plus de 200 salariés. « Les patrons font l’autruche avant le drame en espérant que cela n’arrive jamais. Pas évident d’être infirmier en entreprise quand on dit que des gens ne vont pas bien et qu’on ne nous croit pas ou qu’on nous ignore ! »

  Il est vraiment dramatique qu’aujourd’hui, la priorité des patrons soit une production effective et qu’ils ne se soucient pas de savoir comment les employés vivent cela. La société actuelle pousse de plus en plus à délocaliser, ce qui impose de tenter de réduire les coûts de production en France. Ils font culpabiliser les gens en leur faisant comprendre que s’ils ne produisent pas assez, ils perdront ou ne gagneront pas assez d’argent et donc seront obligés d’aller fabriquer ailleurs… Au final, les français ont peur de perdre leur emploi donc ne disent rien, travaillent comme des fous et peuvent parfois craquer, ce qui peut aller jusqu’au suicide…
             
                                                                              
Bibliographie

Les articles de périodique :
DE LINARES, Jacqueline – Tous stressés – Le nouvel observateur, 13/03/08, p.14-30.
DORIVAL Camille – Alternative économique, 02/07, p.61
LAUER, Stéphane – Suicide au bureau – Le Monde, 18/03/07, p.16.
LAUER, Stéphane – Le deuil au cœur de Renault – Le Monde, 02/02/07, p.3.
LAUER, Stéphane – Souffrir au travail – Le Monde, 22/07/07, p.10.
LAUER, Stéphane – Souffrir au travail, à en mourir – Le Monde, 26/04/05, p.11.

Les cédéroms :
DORIVAL, Camille – Conditions de travail : les nouvelles contraintes – Alternatives économiques, 02/07, n°255.

Les sites Internet : Suicide en lien avec le travail – www.inrs.fr .
SORIANO, Florence – Pression, stress et suicide au travail – www.florence-soriano-gafiuk.fr .
LAUER, Stéphane – Souffrance et suicide au travail – www.lemonde.fr
LATTARD, Hugo – Stress au travail, attention danger mortel – www.lexpansion.com
VEERAPEN Jennifer – Village justice – www.village-justice.com
Le suicide au travail – emploi-france5.fr

Les livres :
BAUDELOT, Christian, GOLLAC, Michel, Travailler pour être heureux ? , Fayard, Décembre 2002, p.217 à 233.
L’interview :
LOUVIER, Amélie - Infirmière du travail - [Propos recueillis par]-RIDEL, Joséphine, BOURGEOIS, Virginie - 15/04/2009

27 avril 2009

Le sexe, toute une histoire

Le sexe, toute une histoire.

Liberté, égalité, sexualité : La lutte contre les tabous.

Des hommes avec des femmes, des hommes avec des hommes et inversement. Souvent cachée, la sexualité est, malgré cela, l’un des piliers de notre histoire.  Chacune des grandes périodes historiques ont été marquées par celle ci.  D’Adam et Eve aux mariages homosexuels en passant par le libertinage de Mai 68 et les restrictions du Moyen Age, les relations entre les deux sexes sont omniprésentes tout au long des siècles.

Le Moyen Age et l’art de procréer.

Au Moyen Age, l’influence de l’Eglise était omniprésente. Celle-ci régissait les ébats sexuels de leurs adeptes. Par exemple, c’est au Moyen Age que les prêtres ont reçu l’interdiction d’avoir une sexualité. Ceux-ci ont donc décidé d’imposer des restrictions et une pudeur du corps humain. Cette pudeur vis-à-vis du corps nu rendait l’acte sexuel très discret. N’ayant pour but que la procréation, les relations sexuelles hors mariage étaient interdites par l’Eglise. L’homosexualité ainsi que la masturbation étaient condamnées par l’Eglise parce que cela sortait du cadre de la reproduction. La seule position autorisée lors de l’acte sexuel était la position du « missionnaire », c'est-à-dire l’homme couché sur la femme et toute les autres formes d’accouplements étaient condamnées. L’objectif était de montrer la supériorité de l’homme sur la femme. Les clercs demandaient également que l’homme et la femme s’abstiennent de relations sexuelles au cours des principaux temps de liturgie (le dimanche, le mercredi, le vendredi et les trois périodes de carême). Les textes de l’époque expliquaient aux chrétiens que s’ils avaient des relations « hors normes », ils donneraient naissance à des enfants infirmes ou monstrueux.  Malgré cela, il y avait tout de même un grand écart entre ce qui était dit et ce qui était fait.

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La naissance de Vénus, Botticelli (entre 1484 et 1485)

Mai 68 : la mise à nu

Contrairement au Moyen Age, Mai 68 symbolise la libération sexuelle. Les années 70 seront très marquées par cette nouvelle vision des choses. Il n’y avait personne pour dicter les conduites : ni l’église, ni le parti. L’individu était libre. De tabou, le sexe est passé sujet de société. Il fallait tout tester et ne rien refuser par désir ou par curiosité, tout le monde couchait avec tout le monde on en venait même aux expériences homosexuelles. C’est aussi le début du sexe à l’écran. Se ne sont plus de petites scènes d’amour mais des scènes plus explicites, en d’autre terme le début du cinéma érotique. Les réalisateurs profitent de cette brèche qui s’ouvre à eux comme par exemple dans le film Les Valseuses. Bertrand Blier montre dans son film la frénésie sexuelle de l’époque. Le sexe est également présent dans la publicité. La femme est maintenant exposée nue dans les publicités. Pour vendre un jus de fruit ou un yaourt, on mettait une paire de seins. Les filles pouvaient rêver et les hommes pouvaient se rincer l’œil et tout le monde était content. Dans les années qui suivirent, le nu n’a plus suffit et la pub a même commencé à récupérer les codes du porno. Après cette vague de libération sexuelle, l’école n’a pu faire autrement que de s’ouvrir à cette libéralisation de la morale et des mœurs à travers l’apparition de cours d’éducation sexuelle. Le sexe a désormais sa place au sein de la société. Le mouvement de libération sexuelle a permis d’ouvrir la voie aux femmes et aux hommes vers une sexualité libre, une liberté des gestes, de pensées et au plaisir.

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Les Valseuses, Bertrand Blier 1974


Nouvelle sexualité, tabous et mode d’emploi

Aujourd’hui les tabous sont revenus puisque parler de sexualité est difficile en particulier chez les jeunes. Les garçons en parlent plus facilement et ont tendance à gonfler les résultats. Les filles quand à elles restent plus discrètes. Garçons et filles n’ont pas non plus les mêmes craintes. Eux pensent plutôt à être à la hauteur, elles s’inquiètent de la douleur, la maladresse, la nudité. Actuellement les relations homosexuelles sont mal vues mais 4% des femmes (contre 2,6% en 1992) et 4,1% des hommes (inchangé) ont eu au moins une fois une relation de ce type. 90% des hommes, toutes générations confondues, pensent que la masturbation est une sorte de tout premier contact avec la sexualité. Les femmes, moins nombreuses (61%), expérimentent ceci plus tardivement. Cependant les préventions sont maintenant bien utilisées, plus facile d’accès, puisque 89% des jeunes utilisent le préservatif lors de leur premier rapport. 50% des femmes pour 45% des hommes effectuent le test du sida au moins une fois dans leur vie. De nouvelles manières sont tout de même expérimentées comme l’échangisme (1,7% des femmes et 3,6% des hommes ont fréquenté ces lieux), les relations par internet (10% des français et près d’1/3 des 18/25 ans ont testé). Les points de vue divergent toujours sur certaines choses : 57% des jeunes hommes de 18/24 ans pensent qu’on peut avoir des rapports avec quelqu’un sans l’aimer, contre 72% des jeunes filles du même âge qui pensent que non.

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De tout temps, la sexualité des hommes a été sujette à de grands débats. Au Moyen Age, le sexe ne « servait » qu’à la reproduction. L’idée de plaisir était proscrite par l’église qui régissait la sexualité. Mai 68 a été une période charnière pour la sexualité. En effet, c’est l’époque de la révolution sexuelle. Les tabous n’existent plus et les nouveautés sont au rendez vous. De nos jours, certains tabous ont refais surface. La sexualité en elle même est moins exposée mais les préventions sont beaucoup plus présentes et plutôt bien acceptées par les jeunes et les moins jeunes. Malgré tout, les débats ne sont pas clos. En effet, les lois sur la sexualité (mariages homosexuels par exemple) et l’information (Publicité, interventions dans les écoles…) sur celle-ci évoluent encore. Histoire à suivre…

Bibliographie

Périodiques :

  • CLAQUIN, Aziliz - Garçons/Filles Ecoutez vos différences - Phosphore, Septembre 2007, 315, p. 80-84
  • GIRARD Béatrice - Côté filles Toute première fois - Phosphore, Avril 2004, 274, p. 70
  • BLANCHARD Sandrine - Dernières nouvelles de la sexualité des français - Le Monde, Mercredi 14 mars 2007, p. 27
  • Amour, sexe et traditions depuis 2000 ans - Historia, Mars 2002, 663

Sites Internet :

  • BRUCKNER Pascal - Tout le monde couchait avec tout le monde - Lexpress.fr
  • L'image de la femme dans la pub (émission du 9 mars) - Culturepub.fr
  • Sexo, sexualité : Sondage sex toys - paperblog.fr
27 avril 2009

IL FAUT SAUVER LE LIEN SOCIAL

IL FAUT SAUVER LE LIEN SOCIAL

La société a toujours été constituée par des liens qui unissent ses membres autour de valeurs partagées ou sous une autorité plus ou moins fédératrice.

UN BOULEVERSEMENT SOCIETAL

L’époque moderne marque à cet égard des évolutions déstabilisatrices, tant les fondements de la société, famille et travail, ont été bouleversés et rencontrent des difficultés à faire naître et se développer les liens sociaux ce qui est traditionnellement leur rôle.

Or il ne peut pas y avoir de société sans liens sociaux et on voit bien à l’heure actuelle à quel point dans un pays comme la France les pouvoirs publics s’efforcent de lutter contre leur délitement.

Les individus ont besoin pour donner un sens à leur existence de se donner une identité et un rôle social par une appartenance au groupe.

DES MECANISMES SOCIAUX TRADITIONNELS…

L’Ecole traditionnellement chargée d’outiller les jeunes pour cela utilise la transmission et le partage du savoir. L’élève progressivement devient membre de la communauté scolaire, et l’expérience française des maternelles a bien un but de sociabilisation : la découverte de l’autre permet de se trouver soi-même.

Le travail lui aussi contribue à fixer la place de l’individu dans la société et lui attribue un rôle au sein de la collectivité, et donc une identité dans un système complexe de relations sociales. 

Cependant, les méthodes et les techniques de rationalisation qui se mettent progressivement en œuvre dans le monde du travail se répandent aujourd'hui dans de nombreux secteurs de la vie sociale

Dans cette approche traditionnelle, la famille est la plaque tournante de cette élaboration des liens sociaux : lieu d’apprentissage des relations affectives, elle contribue à donner un mode d’emploie du lien social dans la sphère privée. 

…..DEPASSES PAR L’EVOLUTION DU MONDE.

Mais notre époque a bouleversé ce scénario.

La perte de prestige des valeurs traditionnelles, des institutions et des dirigeants a conduit à un éclatement social qui rend plus difficile la création et le développement du lien social.

L’organisation émiettée du travail, le développement massif du chômage et le bouleversement sans cesse accéléré des techniques, ont profondément déstabilisé la société et fait voler en éclats la cohésion sociale : des groupes juxtaposés constituent désormais la société qui n’ont entre eux que peu d’intérêts communs et donc entretiennent des relations plutôt conflictuelles que constructives d’un lien social.

URGENCE DE L’INTERVENTION PUBLIQUE

La loi « de cohésion sociale » du 18 janvier 2005 illustre bien ce phénomène : il faut que les pouvoirs publics interviennent pour permettre l’intégration sociale des exclus et des laissés pour compte de la société.

Les associations humanitaires et caritatives n’ont jamais été aussi actives et indispensables qu’à notre époque.

Tout cette mobilisation, à travers des politiques de l’école, du travail et plus généralement des prothèses sociales comme les « pôles emplois » n’ont d’autre but que de parvenir à restaurer des liens sociaux sans lesquels il n’y a pas de société et les individus ne peuvent pas se construire.

Mais l’entreprise est délicate car après un temps ou le travail avait cessé d’être le temps social dominant dans une société d’abondance, il redevient la valeur fondamentale, notamment pour de plus en plus de personnes qui, privées de travail perdent non seulement leur moyen d’existence mais aussi leur identité.

Il y a urgence !!! A trop oublier que l’homme est un animal social nous risquons de le perdre.

Bibliographie

Article de périodique

  • DAY, Maguy et LE BOUCHER, Eric - Pas de « bonne vie » sans travail – Le Monde, 09/2007, n°367

  • DAY, Maguy – Pourquoi travailler ? – Le Monde, 09/2007, n°367

  • DORIVAL, Camille – Les RMIstes sont-ils des profiteurs ? - Alternatives économiques, 09/2004, n°228, p 55

  • KREMER, Pascale – Les inégalités professionnelles femmes - hommes sont devenues plus injustes – Le Monde, 2//03/2000

  • QUERUEL, Nathalie - Aider les salariés à concilier vie privée et vie professionnelle - Le Monde, 15/01/2008

Le site internet

27 avril 2009

TRAVAIL + STRESS = FLEAU

TRAVAIL + STRESS = FLEAU

De nos jours, le stress au travail est dans tous les débats. De plus, ce dernier peut avoir des conséquences sociales particulièrement difficiles voir même dramatiques.

I- Approche générale

    Le stress est devenu un élément à part entière de la vie des entreprises, voire même un compagnon de travail  pour beaucoup de travailleurs; mais mal maîtrisé, voire ignoré, le stress et l'anxiété peuvent véritablement vous gâcher la vie et ruiner votre santé.

    Le stress survient lorsqu'il y a déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face. Bien que le processus d'évaluation des contraintes et des ressources soit d'ordre psychologique, les effets du stress ne sont pas uniquement de nature psychologique. Il affecte également la santé physique, le bien-être et la productivité.

  1. Causes du stress chez les salariés

    Aujourd'hui, environ 20% des salariés européens estiment que leur santé est affectée par des problèmes de stress au travail. Ce phénomène n'épargne aucun secteur d'activité.

Les principaux facteurs du stress en milieu professionnel sont:

-Les facteurs liés à la tâche ou liés au contenu même du travail à effectuer.

-Les facteurs liés à l'organisation du travail.

-Les facteurs liés aux relations de travail.

-Les facteurs liés à l'environnement physique et technique.

-Les facteurs liés à l'environnement socioéconomique de l'entreprise.

  1. Symptômes du stress

    Ces facteurs sont d'autant plus dangereux pour la santé quand ces derniers s'accumulent ou s'inscrivent dans la durée.

Il existe quatre principaux symptômes dus à un état de stress :

-Symptômes physiques

-Symptômes émotionnels

-Symptômes intellectuels

-Symptômes comportementaux

  1. Conséquences sur l'entreprise

    Ce stress chez les travailleurs peut avoir des répercutions sur l'entreprise telles que :

-Augmentation de l'absentéisme et du turn over*.

-Difficultés pour remplacer le personnel ou recruter de nouveaux employés.

-Accidents du travail.

-Démotivation, baisse de la productivité, augmentation des rebuts ou des malfaçons.

-Dégradation du climat social, mauvaise ambiance de travail.

-Atteintes à l'image de l'entreprise.

  1. Démarche de prévention collective

    Pour éviter ce genre de désagréments, l'entreprise doit avoir une démarche de prévention collective qui consiste avant tout à promouvoir au sein des entreprises des modes d'organisation qui soient favorables à la santé physique et mentale des salariés. Pour cela, l'entreprise peut se faire accompagner dans cette démarche par des intervenants tels que le médecin du travail, un intervenant en prévention des risques professionnels (IPRP), le personnel des services prévention des CRAM ou encore des chargés de mission des ARACT.

  1. Approche règlementaire

    Depuis 1991, en application de la directive européenne 89/391/CEE, la loi définit une obligation générale de sécurité qui incombe au chef d'établissement (article L.230-2 du Code du Travail). Il revient à l'employeur d'évaluer les risques, y compris psychosociaux, et de prendre les mesures nécessaires pour assurer et protéger la santé physique et mentale ainsi que la sécurité de ses salariés. Cette obligation générale repose sur une approche globale de la prévention des risques professionnels.

II- Les causes su stress

    Le stress est donc une réponse biologique et psychique pour maintenir l'équilibre de notre organisme à une agression extérieur. Mais quels sont les causes de ce stress?

1. Qui a été licencié ?

    La première causes qui vient à l'esprit est le licenciement, qu'il soit pour raison économique ou non, qui peut dire ne pas avoir peur d'être licencié en cette période de crise économique. Mais dans le contexte de crise, les salariés sont mis sous pression par leur hiérarchie car ils ont eu de mauvais résultats à leur évaluation interne comme la société IBM FRANCE au siège social dans le quartier de la défense à Paris.

2.  Marche ou meurt

    Le salarié peut-être soumit à des exigences quantitatives, une charge de travail importante et un rendement maximum sur une période très courte. C'est pour cela que 60% des salariés interrogés déclarent devoir fréquemment interrompre une tâche qu'ils sont en train de réaliser pour en commencer une autre. 53 % déclarent que leur rythme de travail est imposé par une demande à satisfaire immédiatement ou encore des exigences qualitatives qui réclament un travail de précision, de qualité et de vigilance comme par exemple :

  • un chirurgien qui opère un patient peut être stressé à l'idée qu'il puisse faire une erreur après vingt-quatre heures de garde.

    Certains éléments dans l'organisation sont sources de stress comme les horaires de travail en décalé comme par exemple:

  • les pompiers peuvent nuire à leur propre vie sociale et/ou familiale.

    Certains réalisent des travaux dans le bruit, la chaleur ou l'humidité comme les métiers de la métallurgie.

    III – Les conséquences du stress

  1. Le suicide : ennemis n°1

    Les différents facteurs cités ci-dessus ont des effets plus ou moins graves sur l'organisme avec des conséquences pour l'homme, l'entreprise et l'économie.

Tout d'abord, le suicide s'avère la conséquence la plus dramatique avec plus de 3600 décès par an comme récemment certains ingénieurs des groupes automobiles Renault ou encore PSA.

  1. Ces anti-stress qui ne servent à rien

    Ensuite, il y a les symptômes physiques qui englobe les maux de tête, les troubles du sommeil et les douleurs musculo-squelettiques. On trouve également les symptômes comportementaux, les salariés ont une nervosité accrue et ils se « de stressent » en consommant des produits calmants ou excitants tels que le tabac, le café, l'alcool, la drogue ou encore des somnifères. De plus, les personnes victimes du stress sont plus souvent sujet à l'absentéisme et aux accidents du travail.

    L'INRS considère que 400000 maladies sont dues au stress professionnel et avec 3 à 3,5 millions de journée d'arrêt de travail, le coût des maladies liées au stress estimé entre 1,2 et 2 milliard d'euros par an. Grâce à ce triste bilan, l'État et les grandes entreprises devraient comprendre quand appliquant « travailler plus pour gagner plus », l'état des salariés dégringole. Les mentalités doivent changer pour que les petites filles ne demandent pas un « papa » pour Noël.

Définitions

- burn out : Ce terme signifie saturation, épuisement. C'est la phase ultime et catastrophique du stress

- Turn over : Rotation des employés dans une entreprise

- CRAM : Caisse Régionale d'Assurance Maladie

- ARACT : Association Régionale pour l'Amélioration des Conditions de Travail

Bibliographie

Document n°1: TISSIER, Corinne – Médecins malgré tout - http://www.lexpress.fr/actualite/economie/medecins-malgre-tout_473237.html

Document n°2: - Le stress au travail - http://www.inrs.fr/htm/le_stress_au_travail.html

Document n°3: ARENE, Véronique – Stress chez IBM France : la justice demande une expertise - http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-stress-chez-ibm-france-la-justice-demande-une-expertise-27141.html

Document n°4: BAUDRY, Constance – Le stress au travail est lié au mode de management actuel - http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/09/12/m-huez-il-y-a-une-crise-de-la-finalite-meme-du-metier-de-cadre_1094787_3224.html

Document n°5: ASKENAZY, Philipe – Les désordres du travail – In Enquête sur le nouveau productivisme – La république des idées seuil, 2004 – p.95

Document n°6: HIRIGOYEN, Marie-France – Le Harcèlement moral : la violence perverse au quotidien – La Découverte, 1998

Document n°7: Dépression – Suicide : le monde du travail en accusation - http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2003/mag0131/dossier/ps_6435_suicide_travail.htm

Document n°8: DE LINARES, Jacqueline – Tous stressés – Le nouvel observateur, p.14-30.

Document n°9: SOUSA, Alain – Burn-out : quand le travail vous épuise ! - http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2003/mag0103/ps_6327_burnout_travail.htm

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23 avril 2009

La fin de l’inégalité salariale Homme / Femme à telle sonnée ?

La fin de l’inégalité salariale Homme / Femme à telle sonnée ?

De tout temps la femme est victime de discrimination mais depuis un siècle environ, la femme tente de s’affirmer en prenant une place active dans le monde du travail qui habituellement était plus réservé aux hommes.

                   Les femmes ont toujours travaillées…

Le taux d’activité des femmes dans la population féminine totale s’établissait à 36.2% en 1991, il a ensuite baissé régulièrement jusqu’aux années 60, où il se situait à 28.2%. Ce n’est qu’au cours des années 90 qu’il est revenu au niveau du début du siècle, 38% en 1994. Cette remontée s’est effectuée dans un contexte de réduction générale de l’activité et due à l’allongement de la scolarité. Le statut de la femme dans le monde du travail a réellement évolué en 1907 avec l’accès libre à leur salaire. En 1928, une grande date pour la femme, elle peut disposer de huit semaines de congé maternité payées. A la fin de la seconde guerre mondiale (1945) la lutte de la femme obtient la suppression de la « notion salaire ». En 1946, la constitution de la république reconnaît le principe d’égalité entre les hommes et les femmes. Même si ceci n’est pas encore constater. Le salaire des femmes à toujours et encore plus faible que celui de l’homme. Cependant les femmes rattrapent lentement mais sûrement les hommes (une augmentation de 15% entre 1990 et 2005). Mais ces écarts persistent.

Homme

Femme

2002

58258

42100

2003

94656

70307

2004

115730

86698

2005

139430

11840

Evolution de salaire net moyenne au fil des années

L’inégalité salariale homme et femme une réalité incontestable !

     Il existe un article de loi, qui exige l’égalité de salariale entre les hommes et les femmes

« A travail égal, salaire égal »

L’employeur doit garantir pour un même travail ou un travail de valeur égale (Conjoncture comparable)  l’égalité de rémunération.

Ce principe de l’égalité des rémunérations est inscrit dans le code du travail (Article L3221-2 du code de travail).

Mais malgré cet article de loi, nombreux patrons continus a négligé l’égalité salariale homme et femme.

Selon les organismes de statistique tel que l’INSEE, la parité homme et femme est bien loin d’être respecté dans les entreprises. Les chiffres parlent deux même, l’écart de salaire entre les hommes et les femmes s’élève à 15% pour les postes similaires. Ce Phénomène (L’inégalité salariale concerne toutes les catégories sociales : Les cadres touchent trois fois plus que les ouvriers …).Mais l’écart de salaire qui existe entre les hommes et les femmes est le plus important que l’on le croit.

Pour expliquer cette différence de salaire les patrons disent que les femmes désengagent des filières industrielles. Seulement 24% des femmes poursuivent des études scientifiques. 

D’après l’INSEE l’écart salarial entre les hommes et les femmes tient pour une grande partie au statut de l’emploi occupé : les femmes travail d’avantage à temps partiel alors que les hommes sont plus à temps complet.

L’inégalité salariale rencontrée par les femmes durant leur vie active a une conséquence majeure sur leur retraites. En effet selon les statistiques du ministère des affaires sociales : les femmes reçoivent une pension de retraite en moyenne égale à 848 Euros par mois. Cela est inférieur de 42% à celle des hommes (1461Euros).

                 Et pour l’avenir... ?  

    On citera, tout d’abord le 8 MARS qui est décrété journée de la femme. Cette date est un grand pas dans le respect du sexe féminin, mais elle nous rappelle que, aujourd’hui encore, la femme n’est pas l’égale de l’homme.

Cependant, dans un futur relativement proche, le gouvernement prévoit de sévères sanctions aux entreprises pour le non respect de la parité hommes-femmes.

En effet, les diverses lois et mesures antérieures n’ayant pas abouti es aux résultats escomptés, d’ici à 2010, le gouvernement prévoit de lourdes sanctions pénales et financières ce qui permettra de mettre un terme à toutes ces inégalités et ainsi permettre aux femmes d’occuper des postes plus important comme des postes de décision notamment dans les conseils d’administrations.

En conclusion, malgré les efforts du gouvernement des disparités entre les hommes et les femmes persistent toujours et encore à l’heure actuelle.

En effet, la femme est victime de discrimination à l’embauche, de blocage à l’avancement, d’une baisse de salaire notable et surtout, les femmes sont les plus touchées par le sous emploi et le travail à temps partiel et pour quel motif ?

La maternité bien sûr.

C’est pourquoi le gouvernement a pris cette mesure contre les entreprises qui empêchent les femmes d’avancer dans la hiérarchie et d’accéder ainsi à des postes de décisions et de responsabilité.

Mais la vrai raison de toutes ces discriminations est qu’il faut bien le reconnaitre les hommes ont des difficultés à être dirigés par des femmes car cela est vexant voir désobligeant.

Et maintenant tenter d’imaginer la situation inverse ne serait-ce qu’une seule journée.

Quelle serait la réaction de l’homme et trouverait-t-il cela normal ?

Evidemment non alors pourquoi infliger cela aux Femmes ?

BIBLIOGRAPHIE

Articles de périodique :

-          Maryvonne Roche – Hommes / femmes : la marche vers l’égalité – Le Monde, 2 février 2000, p 2.

-          Louis Maurin – La difficile marche vers l’égalité Homme – Femme – Alternatives économiques, juin 1998, p 68.

-          Louis Maurin – Comment construire l’égalité Homme – Femme ? – Alternatives économiques, avril 2002, p 40.

-          Louis Maurin – Le travail des femmes – Alternatives économiques, mai 1999, p 52.

-          Louis Maurin – Salaires, les écarts cachés - Alternatives économiques, octobre 2005, p60.

Les sites internet :

-    La parité homme-femme bien loin d'être respectée dans les entreprises -http://www.vedura.fr/actualite/5234-parite-homme-femme-loin-respectee-entreprises -

Le/27/04/09

- Claire SERRE - Égalité salariale : on est encore loin du compte -http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2009/03/08/article_egalite-salariale-on-est-encore-loin-du.shtml - Le 27/04/09

- L’égalité professionnelle homme/femme - http://www.travail-solidarite.gouv.fr/informations-pratiques/fiches-pratiques/egalite-professionnelle-discrimination/egalite-professionnelle-homme-femme.html - Le 27/04/09

- L’égalité professionnelle entre hommes et femmes - http://www.netpme.fr/travail-entreprise/1476-l-egalite-professionnelle-entre-hommes-femmes.html - Le 27/04/09

-       Marius Garrigue et Marie Duval - Des solutions pour faire avancer la parité –  http://www.metrofrance.com/x/metro/2009/03/01/D98irdph1Web6/index.xml - Le 27/04/09

La monographie :

-          Rapport de Béatrice Majnoni d’Intignano sur L’égalité entre femmes et hommes : aspects économique – les écarts de salaires (p32-33).

Ouvrage imprimé :

-          Gueguen Isabelle – l’égalité femme/homme, facteur de performance et d’attractivité territoriale POUR - octobre 2007, p13.

            

21 avril 2009

Crises à l'Eglise ...

Crises à l'Eglise...

Alors que le Pape Benoît XVI déclenche un nouveau scandale sur le préservatif, de nombreux mouvements féministes et des partisans des droits des femmes reviennent sur les questions sensibles concernant les femmes au sein de l'Eglise catholique ...

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            La religion a une place prépondérante dans la vie de nombreuses femmes européennes. Qu'elles soient croyantes ou non, la plupart des femmes sont affectées d'une manière ou d'une autre par la position des différentes religions à l'égard des femmes. Cette influence est rarement inoffensive : les droits des femmes sont souvent restreints ou bafoués au nom de la religion. Alors qu'elle influence peut avoir l'Eglise sur le quotidien des femmes catholiques et leurs relations avec les hommes ?

Le mariage pour la tradition.

            La place du mariage à l'Eglise dans une vie de couple est encore importante puisque, aujourd'hui il a plus une signification traditionnelle que religieuse. Même les couples qui se proclament non-croyant passent pour la plupart devant un prêtre, bien souvent par pure fantaisie, pour l'image que renvoie le mariage (robe, bouquets de fleurs ...). Mais à part pour la tradition familiale, le mariage est-il encore un fort symbole religieux ? Pour l'Eglise, il reste simplement le symbole d'une union entre deux êtres qui s'aiment pour perpétuer l'espèce humaine tout en respectant les devoirs conjugaux qu'imposent l'Eglise, entre autres : " Femmes soyez soumises à vos maris comme au Seigneur " ou " La femme doit obéir à son mari qui est le soutient et le chef de la famille ". Alors que la seule dissolution possible d'un mariage acceptée par l'Eglise est l'infidélité, on constate aujourd'hui que plus d'un mariage sur deux se termine en divorce et pas forcément pour cause d'infidélité ...

La contraception, une protection

            Préservatifs, pilules, stérilets ...  garantissent beaucoup de femmes contre les maladies sexuellement transmissibles et permet ainsi d'espacer des naissances. Pourtant, les autorités religieuses rejettent ces méthodes contraceptives. D'après l'Eglise, il ne faut pas refuser la procréation, donc, n'utiliser aucuns contraceptifs. L'Eglise conseille l'abstinence durant les périodes de fertilité. Pourtant, plus de 95 % de femmes sont sous contraceptifs car si l'Eglise est contre la contraception, la question de l'avortement est encore plus sensible.

200 000 meurtres prémédités en moyenne chaque année

            Voilà ce que pense l'Eglise d'un acte auquel ont eu recours des milliers de femmes : l'avortement. De plus, plus la personne assassinée est faible, plus le meurtre est coupable. Même lors d'un viol, l'Eglise ne trouve pas l'avortement justifié. On se rappelle encore du cas d'une fillette brésilienne issue d'une famille croyante, violée à neuf ans, enceinte de jumeaux. L'Eglise avait été très claire : elle avait proscrit l'éventualité d'un avortement. Pourtant, malgré ces revendications, l'avortement à bien eut lieu provoquant l'excommunication de la petite fille et de sa famille.

            Tout le monde l'aura compris, les femmes catholiques n'ont le droit ni aux contraceptifs, ni à l'avortement. Elles sont donc vouées à l'éducation de leurs enfants, à faire la cuisine et bien sur à aller à l'Eglise.

Femmes divines, femmes cuisine !

            La femme catholique étant reléguée à la cuisine, à l'Eglise et à l'éducation des enfants, elle se dévoue notamment, à l'Eglise, à son bon fonctionnement et à sa bonne réputation. C'est pourquoi les femmes sont très présentes dans l'organisation de l'Eglise. Prophétiser, recevoir et donner des paroles de sagesse, de connaissance, prier pour les maladies, exercer les dons de guérisons ... les femmes peuvent donc, exercer tous les dons du Saint-Esprit. Elles ont accès aussi à l'animation de la louange, elles peuvent s'investir dans l'administration ou comme assistante. Mais les femmes catholiques sont surtout responsables des rôles d'aides aux personnes (visites aux personnes âgées, malades ou seules ou même aux familles en difficultés) grâce, principalement, aux prières. Les femmes catholiques les plus âgées ont aussi la tâche d'enseigner les jeunes femmes. Cette responsabilité d'aide à la personne à été confié aux femmes parce que l'Eglise considère que Dieu a crée la femme, entre autre, pour être une aide pour l'homme.

" Tu es prêtre, prophète et roi "

            Petite phrase insignifiante ... qui montre bien la parité entre hommes et femmes lors du baptême. Et pourtant l'égalité n'est pas totale puisque seul l'homme pourra devenir prêtre, l'ordination étant interdite aux femmes. Le Pape Jean Paul II fut très clair à ce sujet dans sa lettre du 22 mai 1994 en rappelant que "l'Eglise n'a pas le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes". Des femmes ont bien essayées de braver les interdits, la première : Lavinia Byrne, une religieuse britannique bien décidé à faire avancer les choses en publiant un livre défendant l'accès des femmes à la prêtrise et allant même jusqu'à remettre en cause le caractère universel de l'Eglise. Immédiatement après sa publication, le livre fut condamné par le Vatican, l'auteur due déclarer publiquement son attachement à la doctrine du Pape, ne pouvant le faire en toute conscience, Lavinia Byrne a demandé d'être relevée de ses voeux. Cela n'empêche pas d'autres femmes d'oser l'interdit. Le 29 juin 2002, sept femmes catholiques (quatre Allemandes, deux Autrichiennes et une Américaine) sont ordonnées prêtres en Allemagne. Elles sont aussitôt excommuniées de l'Eglise. C'est le 2 juillet 2005, qu'une première femme française, Geneviève Borey, est ordonnée prêtre par trois femmes évêques venant d'Allemagne, d'Autriche et d'Afrique du Sud dont deux faisaient partis des excommuniées de 2002. La réaction de l'Eglise ne se fit pas attendre, Madame Borey fut elle aussi excommuniée. Cette interdiction à l'ordination est due à des arguments indiscutable d'après l'Eglise, l'exemple le plus significatif étant que seul des hommes ont été appelés par Jésus pour former le groupe des douze apôtres donc toutes fonctions sacerdotales doivent être réservées aux hommes. Les partisans de l'ordination des femmes évoquent, eux, le fait que Jésus soit apparut ressuscité la première fois à trois femmes leur demandant d'annoncer la nouvelle aux hommes.

L’éducation ouvre sur le monde…

L’éducation catholique pousse à l’excellence de ses élèves, pour leurs garantirent un avenir sans embrumes. L’église catholique instruit ses élèves dans les traditions de la religion chrétienne, leur inculquant des valeurs morales et le respect des créations de Dieu. Les élèves doivent suivre les 10 commandements de Dieu. Cette éducation semble à du dressage, on inculque de force des idéaux à des enfants, au lieu de les inciter à s’ouvrir au monde, on ne leur donne aucunes possibilités d’apprendre par eux mêmes. Le catéchisme leur apprend la Genèse, à un âge où les théories de l’évolution ne sont pas encore abordées. Ce savoir est donc pris pour argent comptant par les jeunes, une fois au collège les cours de biologie abordent l’évolution et les élèves se retrouvent avec deux pensées radicalement différentes. Leurs parents, qui ont eu la même éducation religieuse, les soutiennent et les incitent dans ce sens.

On apprend dès le plus jeune âge à craindre la mort, le jugement dernier, qui nous envoi en Enfer si l’on a péché, ou au Paradis si notre vie a été exempté de graves péchés. Donc l’éducation catholique borne son apprentissage aux valeurs chrétiennes sans s’intéresser au reste des connaissances de l’humanité.

Ce n’est que dans les études supérieures où l’église catholique perd en crédibilité, elles proposent des cursus éducatifs poussés en science, qui s’opposent aux dogmes de l’église.

L’éducation catholique est donc incomplète et incohérente dans ses propos.

Tout travail n’est pas bon à prendre...

Le travail des femmes est de plus en plus courant et celles-ci ont de plus en plus de responsabilité. Beaucoup de travails différents sont a portés des femmes, et nombreuses sont celles qui remplissent leurs tâches avec les responsabilités qui y sont liées. Mais certaines femmes catholiques peuvent avoir des problèmes d’ordres spirituels dans leur travail. Les sages femmes, par exemple ont dans leurs travails la possibilité de voir la naissance d’enfants, mais leur métier comporte aussi la responsabilité d’assister les médecins pendant les arrêts de grossesses. Ceci entraîne une certaine agitation, car un des commandements de Dieu, nous dis bien « Tu ne tueras point », et le Vatican considère la vie dés l’état de fœtus, alors que la médecine ne la considère effective qu’à la naissance.

Les femmes qui font un travail qui est en accord avec leur foi ne peuvent pas toujours s’épanouir spirituellement dans leurs emplois. On remarque que ces femmes rentrent de plus en plus dans des associations ayant les mêmes obédiences religieuses qu’elles, ou dans les activités que leur paroisse propose. L’augmentation des inscriptions dans les activités paroissiales on augmenté de 21% en 2008 (source INSEE). Les femmes catholiques recherchent donc un travail s’appliquant a leur acte de foi, se rapprochant de Dieu par tous les moyens possibles.

            Les nombreuses crises qui touchent l'Eglise montrent à quel point les droits des femmes catholiques sont réduits. En effet, du côté de la liberté individuelle, de la propriété du corps et du côté du collectif, les religions préfèrent penser "pour les femmes" plutôt que de les laisser penser "par" elles-mêmes. D'après le sondage publié, par Le Parisien/Aujourd'hui en France, le 21 mars 2009, 55 % des catholiques interrogés ont une mauvaise opinion de Benoît XVI et 29 % une bonne opinion. Un chiffre significatif qui pourrait changer bien des choses ...

Lucie Gilles, Frédéric Bertin et Maxime Battoglia.

Bibliographie :

● Article périodique :

- Cédelle, Luc - 55 % des catholiques français ont une mauvaise opinion du pape - Aujourd'hui, le 21/03/2009, page 4.

● Sites Internet :

- Association lobby européen des femmes - La religion et les droits humains des femmes - http://sisyphe.org/sisypheinfo/spip.php?article145. (consulté le 09/03/2009)

- Cardinal Ratzinger Joseph et Archevêque Amato Angelo - Lettre aux Evêques de l'Eglise Catholique sur la collaboration de l'homme et de la femme - http://pissoff.enemy.org/roman_curia/congrogations/cfaith/documents (consulté le 09/03/2009)

- Michel Morrison - Des femmes qui ont transmis la parole de Dieu - http://michelledastien.org/index.php/Le-role-des-femmes-dans-l-eglise (consulté le 13/03/2009)

- Père Daniel-Ange - Quelle est la position de fond de l'Eglise sur l'avortement ? - http://qe.catholique.org/avortement/182-quelle-est-la-position-de-fond-de-l-eglise (consulté le20/04/2009)

-Père Daniel-Ange - Quelle est la vision de l'Eglise sur la contraception? - http://qe.catholique.org/contraception-et-amour-au-naturel/149-quelle-est-la-vision-de-l-eglise (consulté le 20/04/2009)

- Père Pierre-Marie - L'église et la contraception - http://serviteurs.org/L-Eglise-et-la-contraception.html (consulté le20/04/2009)

- Yvonne Guyot - Femmes pasteur - http://www.pasteurweb.org/fc/VieChretienne/FemmePasteur.htm (consulté le 20/04/2009)

- Ordination des femmes dans l'Eglise catholique - http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordination_des_femmes_dans_l'%C3%89glise_catholique (consulté le 20/04/2009)

- Geneviève Fraisse - Les religions n'aiment pas les droits des femmes - http://malkamarcovich.canalblog.com/archives/2009/03/14/13071952.html  (consulté le 14/03/2009)

- Berthet Ali - Geneviève Beney, femme et prêtre en France - http://saphirnews.com/Genevieve-Beney,-femme-et-pretre-en-France_a1334.html (consulté le 20/04/2009)

- Buddhachannel - Catholisisme et orthodoxie, l'ordination interdite des femmes -

http://www.buddhachannel.tv/portail/spip.php?article521 (consulté le 20/04/2009)

- Déchelette Olivia - Les sages-femmes et l'avortement- http://www.france-catholique.fr/les-sages-femmes-et-l'avortement.html (consulté le 20/04/2009)

- Quéré France - La femme dans les religions chretiennes - http://www.bastiat.net/fr/cercle/rencontres/1995-1.html

- Kriegel Catherine - Les femmes n'existent pas - http://malkamarcovich.canalblog.com/archives/2009/03/17/13071802.html (consulté le 19/03/2009)

20 avril 2009

La réaction des femmes et de certains Etats face à la publicité.

La publicité au service du sexisme !

Depuis mai 1968 et la libération de la femme, on a assisté à un nouveau type de sexisme, la femme est un objet, elle n’est plus un être Humain. Ce nouveau sexisme nous vient tout droit de la publicité, qui nous met tous les jours en scène des femmes qui ne sont là que pour faire beau dans le paysage et qui convint le futur acheteur de l’importance de ce produit car une superbe « pinup », ceci vous donne l’impression, d’être grâce à ce produit, un sexe symbole. Des études prouvent que ce procédé fait décoller les ventes à plus grande échelle, si celle-ci est nue. Exemple : pour les publicités automobiles combien de fois n’a t-on pas vu une « pinup » très légèrement vêtue caresser le véhicule d’une manière très  sensuelle ?  Et ceci uniquement pour atteindre la virilité masculine en laissant sous-entendre « Si tu la possèdes, je suis à toi. »

            La publicité et la virilité Masculine.

En France et dans la majorité du monde la femme est devenue l’objet de tous les biens de consommation et même le luxe ne se gène pas de ce côté là, ils vont même jusqu’à la pornographie en utilisant les codes de celle-ci. Aujourd’hui si une femme est nue dans une publicité pour un produit, celle-ci marque le subconscient de l’homme en lui donnant l’envie d’acheter rien que pour pouvoir attirer les femmes à lui. Ce procédé est basé sur le fait que « L’Homme saute sur tout ce qui bouge. » cela marche à un point phénoménal. Des hommes vont même jusqu’à s’endetter pour des publicités  qui leur proposent des produits dont ils n’ont pas besoin.

            La réaction des femmes et de certains Etats face à la publicité.

Comme le montre le numéro 202 de « Alternatives Economiques » qui parle du secrétariat d’Etat au droit des femmes et du Bureau de Vérification de la publicité qui ont reconsidéré  la recommandation publicitaire nommé «L’image de la femme » pour la modifier et la renommer « image de la personne humaine ». Dans certains Etats Arabes on assiste à un contrôle de l’affichage commercial et à des publicités qui doivent se conformer aux règles de la bienséance musulmane.

            En définitif la présence du nu féminin dans la publicité n’est qu’une raison de chiffre d’affaire et non un besoin pour la publicité et pour le futur acheteur. Les publicistes ayant trouvé et compris le fonctionnement du public masculin, et le gain financier, ce type de publicité ne sont pas prêts de s’arrêter dans certains Etats.   

20 avril 2009

Droit, femmes : leur corps leur appartient

       Malgré un accès à la contraception aisé, on constate aujourd'hui dans le Monde que la moitié des grossesses sont non désirées, dont 1/4 aboutissent à un avortement. Quelles sont donc les raisons qui freinent les femmes à maîtriser leur fécondité? 

En pleine période de révolution culturelle, les femmes du Nord ont débuté leur combat pour bousculer la hiérarchie. Celles-ci proclamaient leur désir de devenir plus indépendante, financièrement, professionnellement, politiquement, et réclamaient, comme l'annonçaient les slogans de mai 68; par exemple dans la continuité de la loi de Neuwirth qui légalisait la contraception en France en 1967; ‘’la liberté de leur corps, et la maîtrise de leur fécondité'’.

Porté par les mouvements pour la légalisation de l'avortement et de la contraception, l'avortement fut légalisé dans de nombreux pays du Nord, comme en France, le 17 janvier 1975, par la promulgation de la loi Veil. Mais aujourd'hui, pour des raisons sociales, politiques, économiques et religieuses, accompagnées d'idées fausses sur la contraception, ces démarches féminines, vers la maîtrise de leur fécondité, se voient limitées au Nord, mais d'autant plus au Sud. 

Pour faire face à ces limites, de nombreux Etats, organisations non gouvernementales et associations féminines coopèrent pour trouver des solutions. 

L'homme contrôle le corps de la femme, malgré elle. 

Dans une société où l'homme domine sur le plan familiale, politique, économique et religieux, leur prise de position sur la contraception, et l'avortement, fait preuve d'égoïsme envers la femme. 

Prenons l'exemple d'une relation homme/femme, la priorité est accordée au plaisir sexuel masculin. L'homme refuse de porter un préservatif, la femme soumise et insouciante, oublie de prendre sa contraception. De cette relation, deux issues possibles : soit la naissance d'un enfant non désirée, qui une fois, atteint l'âge du premier rapport sexuel, pourra être soumis(e) aux mêmes erreurs que ces parents, ces derniers qui refusent de parler sexualité, considérant celle-ci comme un sujet tabou. Deuxième issue, la femme choisit l'avortement comme 1/4  des femmes ne se sentant prête à être responsable d'une vie pour des raisons sociales ou économiques. Attention, cette situation n'est pas généralisée, c'est un exemple parmi tant d'autres : accident de préservatif, mauvaise utilisation de la pilule... peuvent être source d’une grossesse non désirée. 

Dans le monde rural, soit la moitié des habitants de la planète, la population n'a que très rarement recours à la contraception et à l'avortement, les pères considèrent les enfants comme des "bras" et ‘’source de gagne-pain’’. Contre exemple, dans des sociétés patriarcales, où des pays engagent des politiques anti-natalitées pour limiter leur croissance démographique. Comme la Chine, avec leur politique de l'enfant unique adoptée en 1978, et la législation Indienne qui impose un quota d'enfant (2 par femme) depuis 1985. Ces politiques entraînent un taux de mortalité infantile féminine élevé avec des IVG sélectifs suite aux écographies. Dans ces deux pays, les parents considèrent que "leur fils est leur avenir, élever une fille c'est arroser le jardin de leur voisin".

Les familles pauvres, soit 3 milliards de personnes dans le monde, rencontrent des difficultés économiques pour accéder aux soins médicaux (gynécologie, accès à la pilule contraceptive, IVG), ce qui entraînent des disparités sur l'accès à la contraception, et à l’avortement entre riches et pauvres (voir carte accès à la contraception). Par exemple, le taux de mortalité maternelle en Afrique dût à des IVG clandestins aux séquelles irréversibles est supérieur à 1000 décès pour 100 000 naissances (voir carte taux de mortalité maternelle dans le monde). On constate un échec de la sensibilisation des adolescents à la contraception au Sud, comme au Nord. En France, par exemple, on rescence, aujourd’hui, 200 000 avortements pour 750 000 naissances par an.

Carte_ivg_dans_le_monde

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D'un point de vue politique, les pays du Nord ont, pour la majorité, légalisé l'avortement, mais au Sud on rencontre une politique, sous l’influence de la religion, rétissante vis à vis de l'avortement. Par exemple, en Afrique, où la population est majoritairement islamique, les hommes politiques prennent  partie pour cette religion qui s'oppose à l'avortement. Cependant, de nombreux pays légalisent cet acte en cas de viol lorsque la vie de la femme ou de l'enfant est en danger ou lorsque la famille est en grandes difficultées économiques (voir carte accès à la contraception dans le monde).

De plus autre religion à se positionner ouvertement contre la contraception et l'avortement, l’Eglise catholique. Dernièrement, le pape Benoit XVI déclarait que le préservatif "aggrave le problème du sida", mais qu'en est-il sur la maîtrise de la reproduction ?

Des idées fausses conditionnent la population sur la contraception.

En plus de toutes ces situations qui freinent la contraception, notre société, par l'intermédiaire des médias ou par manque d'information, croient en des idées fausses sur la contraception. 

Aujourd'hui, toutes femmes informées devraient dire : ‘’Oui, j'ai un risque de grosse au premier rapport’’. ’’Non, la pilule ne fait pas grossir’’, si celle utilisée est adaptée au corps de la femme. ‘’Non, la pilule ne donne pas le cancer’’, mais peut déclarer la présence d'un cancer existant mais non développé. ‘’Non, la pilule ne perturbe pas la fertilité futur’’, quand une femme souhaite une grossesse, elle arrête de préférence au moins deux mois avant, la pilule. ‘’Non, la pilule du lendemain n'est pas une contraception’’, et est prise exceptionnellement suite à un rapport non protégé. Et enfin, ‘’Non, la contraception ne protège pas contre les maladies sexuellement transmissibles’’. On doit bien sûr se protéger contre les grossesses non désirées et d'autre part contre le risque de maladies sexuellement transmissibles. 

Sexualité : liberté d'expression, droit de l'homme... et de la femme. 

Les diverses solutions pour faire face à ces limites dans l'accès à la maîtrise du corps de la femme, se basent essentiellement sur le dialogue, la liberté d'expression des femmes sur leur position par rapport à leur sexualité. 

En tant qu’êtres donnant la vie, les parents ont le rôle primaire dans l'éducation à la sexualité de leurs enfants. Refuser de parler de sexualité est une erreur parentale pouvant entraîner la destruction sociale de leur descendance, voir de leur famille.

Les organisations non-gouvernementales s’allient avec les associations féminines et les Etats, depuis la conférence du Caire de 1994, sur la population et le développement, pour poursuivre la démarche des femmes dans l’acquisition de leurs droits dans la législation. Ces derniers travaillent, et dialoguent ensemble, pour faciliter l'accès à la libre sexualité, en créant des centres de planning familiaux, où le but est de venir en aide à la population féminine ; gratuitement, et non à faire du profit ; en mettant à disposition tous moyens de contraception jusqu'à l'accompagnement vers l'avortement en passant par le préservatif et la pilule du lendemain. De plus, ils mettent à disposition des formations aux infirmiers et aux enseignants sur la sexualité pour qu'ils puissent sensibiliser les adolescents de façon la plus complète. 

Par exemple, au Cameroun, des femmes, ayant été touchées par des atteintes sexuelles (viol, grossesses non désirées, IVG), ont lancé une opération école sans grossesses, avec intégration des modules d'éducation à la sexualité dans les programmes scolaires avant l'entrée à l'adolescence. 

Par ailleurs, en Afrique, avec pour modèle la pression féminine des années 60-70 au Nord, fut créer une organisation non gouvernementale de femmes militant pour l'effectivité de leurs droits inscrit dans la loi, ‘’Femmes dans la loi pour le développement en Afrique’’. Ce type de mouvement est l'exemple même de la voie à poursuivre pour accéder aux droits de la femme dans la législation, et par conséquent la liberté de son corps.

Au Bangladesh, cette coopération se traduit par une véritable réussite, le nombre d'enfants par famille est passé de six à trois enfants. Ce pays, très pauvre, a fait des efforts remarquables pour fournir des services de santé aux femmes jusque dans les zones rurales les plus reculées.

Enfin, le dialogue avec le gynécologue se voit facilité, par les centres de plannings familiaux possédant un spécialiste, avec des coûts peu élevés. En tant qu'interlocuteur de la vie, de la vie choisie, le dialogue avec le gynécologue ne doit être ni une peur, ni un tabou. Les spécialistes indépendants, quant à eux, tendent à réduire les coûts des visites au Nord, cette raison économique constitue un véritable frein à l’efficacité de la contraception. 

La position de l'homme dans notre société freine la maîtrise de la fécondité de la femme par leur emprise familiale, politique, économique et religieuse. A cette affirmation, répond la question de la place de la femme dans notre société portée par le mouvement de vouloir transcrire leurs droits dans la législation. C'est grâce à ce combat, que femmes de tout horizon, du Nord ou du Sud, riche ou pauvre, entraîneront Etats, organisations non gouvernementales et associations féminines à coopérer pour faire face aux limites posées par l'égoïsme des hommes vis-à-vis de la contraception et de l’avortement.

Bibliographie :

  • Articles de périodique :

- Ravignan, Antoine De - Femmes du Sud : leur corps leur appartient - Alternatives internationales, septembre 2006, n°032, p. 66-75.

- Frydman, René - La fabuleuse histoire récente de la gynécologie-obstétrique - Pour la science, octobre 2002, n°300, p. 118-121.

- Chemin, Anne - Le planning familial, 50 ans et de nouveaux combats - Le Monde, 3 mars 2006, n°19006, p. 22-23.

- Kutten, Frédérique - Les limites de la contraception - Pour la science, juillet 2008, n°369, p. 8-11.

  • Site internet :

- www.planning-familial.org, consulté depuis janvier.

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